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Les verts proposent une aide d’urgence pour les réfugiés tunisiens

PARIS, 18 mai 2011 (AFP) – Les élus écologistes d’IdF ont proposé une aide d’urgence de 60.000 euros pour les réfugiés tunisiens en région parisienne, qui sera votée jeudi par la majorité de gauche lors d’une réunion de la commission permanente du conseil régional, ont-ils annoncé mercredi dans un communiqué.

L’aide doit répondre aux besoins alimentaires et sanitaires immédiats mais permettra également un soutien juridique et administratif.

Elle sera répartie au profit des associations « La Chorba » (20.000 euros), « une Chorba pour tous » (20.000 euros), le Secours populaire (10.000 euros) et la Cimade (10.000 euros), la première et la troisième associations bénéficiant de la moitié du concours financier grâce au groupe PS, selon le PS.

 »Face à la politique du +tout-sécuritaire+ » et de l’expulsion systématique menée par le gouvernement, les collectivités locales ont un devoir d’hospitalité et une obligation de répondre à l’urgence humanitaire », a dit la présidente du groupe EELV Cécile Duflot.

Outre l’aide alimentaire et matérielle, « il s’agit aussi, au regard des circonstances exceptionnelles de l’arrivée de ces réfugiés sur le sol français, de garantir leur égal accès aux droits », affirme la responsable écologiste.

Elle propose que la région IdF « soit présente aux côtés des associations qui agissent sur le terrain » et que celles-ci « assurent un suivi individualisé ».
 »Alors que le gouvernement français a longuement soutenu le régime de Ben Ali, il doit aujourd’hui répondre aux besoins de ceux qui l’ont fui », selon Mme Duflot.
 »Or, au mépris des droits fondamentaux, le gouvernement poursuit aveuglément sa course à l’électorat d’extrême droite, en contournant les règles de l’espace Schengen et au mépris du droit européen », ajoute-t-elle.

De son côté, le conseil de Paris a voté lundi l’augmentation de l’aide d’urgence aux migrants tunisiens, qui passe de 210.000 à 345.000 euros.

Il s’agit de porter à 300 le nombre de places d’hébergement d’urgence et de distribuer davantage de repas au millier de migrants tunisiens arrivés à Paris depuis la « révolution de jasmin ». Il est également prévu de distribuer des kits hygiène et d’organiser une prise en charge médicale.

Depuis le 26 avril, la mairie a mandaté les associations France Terre d’asile, Emmaüs, Aurore, La Chorba, et « Une Chorba pour tous », pour assurer hébergement, aide alimentaire et administrative aux quelques centaines d’immigrés tunisiens qui sont à Paris en situation difficile, certains depuis plusieurs semaines.

Ce renforcement de l’aide a été voté sans les voix des élus UMP qui jugent l’action de la mairie « illégale » et reprochent à Bertrand Delanoë (PS) d’imposer ces dépenses humanitaires aux parisiens.

© 1994-2011 Agence France-Presse

 

 

 

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